L'œuvre "Le Jardin des Délices" du peintre néerlandais Jérôme Bosch, et plus particulièrement le panneau central du triptyque, constitue une référence qui imprègne l'imaginaire de l'exposition. Si certains considèrent qu'il représente la luxure et la débauche, un paradis trompeur où l'humanité serait entraînée dans la tentation et succomberait au péché, je ne suis pas de cet avis. Les êtres semblent vivre en harmonie les uns avec les autres et en parfaite adéquation avec leur environnement. Les constructions architecturales futuristes où les personnages se vautrent, les relations étonnantes qui semblent se nouer entre ces derniers et des créatures fantasmagoriques, ainsi que les activités récréatives joyeuses et farfelues qui sont pratiquées... forment un paysage utopique où de nouveaux agencements prennent corps entre l'humanité et le reste du monde.
Jardin des délices
Jérôme Bosch,
vers 1500,
Huile sur bois,
200 × 195 cm (panneau central).